La Permaculture : une agriculture durable pour sauver la planète ?
Nous nous posons de plus en plus de questions sur la qualité de ce qui se trouve dans nos assiettes, il semble donc légitime de s’interroger également sur les différents modes de production.
Ainsi, de plus en plus de chercheurs remettent en cause les méthodes actuelles de production, elles sont souvent intensives et consistent généralement en de grandes exploitations monocultures or ce mode de culture appauvrit les sols. Plusieurs modes de production alternatifs se développent afin de créer un nouveau mode respectueux de nos sols.
La permaculture est ainsi une des alternatives au modèle agro-industriel actuel proposées par les chercheurs en agronomie.
Qu’est-ce que la Permaculture ?
Le mot Permaculture vient des mots Permanent et Culture, ce qui signifie une culture pérenne, stable, résiliente.
Fondée par Bill MOLLISON et son élève David HOLMGREN, elle consiste en un agrosystème écologique implanté par l’homme et calqué sur la nature où les plantes, les animaux et les hommes vivent ensemble en harmonie.
Cette méthode est fondée sur plusieurs principes :
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Les principes éthiques :
L’Homme fait partie intégrante d’un système vivant : la nature. Il se doit de respecter son environnement, aussi bien la terre que les êtres vivants qui l’entourent, et pour cela, il doit organiser ses productions agricoles selon 3 grands principes :
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Le soin à la terre : nourrir la terre, ne pas la bêcher…
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Le soin aux personnes : produire des aliments sains et goûteux, utiliser des outils adaptés, ne pas utiliser de biocides…
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Le partage équitable des productions, des tâches…
2. Les principes de design :
Pour que les productions soient abondantes dans le respect de la nature et de son fonctionnement, la permaculture repose sur des principes de design des cultures :
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La captation de l’eau de pluie par des systèmes appelés baissières ou swales.
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L’aménagement des productions après observation du terrain à aménager : ensoleillement/ombre, nature des sols…
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L’agencement des différents espaces de cultures se réfléchit selon la fréquence d’intervention de l’homme : les cultures et/ou élevages qui nécessitent le moins l’intervention de l’homme seront disposés en périphérie du domaine à aménager ; le potager doit idéalement être vu de la cuisine et donc se trouver proche de l’habitation.
D’autre part, en permaculture, il est dit que tout ce que la nature donne doit lui être rendu. Ainsi, les déchets de culture, les déchets ménagers (épluchures, coquilles d’œuf…) doivent être réutilisés sous forme de compost par exemple.
A qui s’adresse la permaculture ?
A tous ! Chacun peut aménager son jardin, aussi petit soit-il, selon ces principes et obtenir une production en fruits et légumes abondante.
Car c’est bien cela dont il s’agit. En prenant soin de la terre, en la choyant, en l’écoutant et en observant les conditions naturelles de départ du terrain (nature des sols, ensoleillement, ruissellement des eaux de pluie…), il est facile d’adapter ce concept chez soi et d’en retirer une récolte largement plus abondante qu’avec des procédés classiques. La mise en place de ce type de culture peut sembler plus longue que pour un potager traditionnel mais son principal atout est que par la suite, il s’auto-entretient et nécessite beaucoup moins d’intervention.
4 Commentaires
4 avril 2017 - 14:31 Répondre
Article passionnant ! Ma découverte de la permaculture remonte à l’année dernière grâce au documentaire “DEMAIN” tiré lui-même du livre. C’est très bien expliqué et c’est un vraiment un choix durable que nous devons adopter. Je suis content que MIAM en parle !
11 avril 2017 - 11:38 Répondre
Merci Christopher pour votre message !
Le film demain est un merveilleux film porteur d’espoir 🙂
4 avril 2017 - 20:05 Répondre
Merci
6 juin 2017 - 18:58 Répondre
Ah merci pour cet article, ça donne envie d’en savoir plus. J’y crois vraiment et suis moi aussi une diététicienne “durable” lol ça fait du bien de ne pas se sentir seul… 😉 au plaisir