Retrouvons confiance, la confiance alimentaire !
Beaucoup de gens se posent aujourd’hui énormément de questions sur leur alimentation.
Que doit-on ou pas manger, en quelle quantité, où acheter ses produits, …. ??
La multitude et la pluralités des informations à ce sujet n’aident pas les consommateurs à se repérer.
Un thème controversé mais également propice à embraser les coeurs :
Les crises alimentaires successives, les recommandations multiples ainsi que les effets de mode passagers rendent difficile l’accès à l’information pour chacun de nous.
Un jour il ne faut plus manger de produits laitiers, un autre plus de viandes et le lendemain c’est le gluten qui est remis en question.
Alors finalement que devons-nous manger pour rester en bonne santé ?
Les avis sont diverses, variés et les idées reçues sont omniprésentes.
Tous ces phénomènes engendrent une perte de confiance des consommateurs envers les produits, les producteurs et l’industrie agro-alimentaire.
D’autant que l’accès à la vraie information n’est pas toujours aisée…. Par ci, une étude sur les produits laitiers …. réalisée par l’industrie laitière, par là une étude sur les viandes …. financée par l’industrie bovine. On est alors en droit de se poser la question de l’objectivité de ses rapports au regard de l’implication de ces études dans chacune de ces industries.
Et l’instinct dans tout ça ?
Animalement, chacun de nous devrait être capable de reconnaître ce qui est bon pour lui ou non. C’est ce que révéleraient certaines études récentes. Notre corps serait capable de nous faire ressentir nos besoins en micronutriments (glucides, lipides et protéines) mais également en minéraux (calcium, fer, magnésium, …) par l’intermédiaire de fringales et d’envies pour des aliments riches en la substance responsable de la carence.
Ainsi, ne peut-on finalement pas faire confiance à notre instinct de survie ?
Attention, chaque pulsion de gourmandise ne peut malheureusement pas être considérée comme un signe de carences nutritionnelles car la volonté et surtout les habitudes alimentaires jouent également un rôle majeur dans nos envies. Il n’est pas évident de discerner les deux.
L’immensité du choix alimentaire actuel ne facilite d’ailleurs pas cette différenciation en créant
des besoins et des envies finalement pas indispensables.
Malgré tout, notre instinct peut être intéressant pour détecter les produits périmés ou non.
En effet, récemment la question de la légitimité des DDM, date de péremption, etc s’est posée. Ainsi, certains conseils de consommation seraient pessimistes et ainsi un grand nombre de produits encore bactériologiquement sains jetés à la poubelle.
Nous pouvons faire confiance à notre odorat pour reconnaître une viande avariée ou à notre vue pour se rendre compte qu’un fruit ou une compote est moisi.
Alors acceptons que sur certains point notre nature profonde peut nous aider à démêler le frais du faux, euh le vrai du faux pardon !
Un peu d’histoire :
Beaucoup de connaissances au sujet de l’alimentation, de la culture, … se sont perdues au cours de ces trois dernières générations.
Quelques dates clés de l’histoire de l’industrie agro-alimentaire nous permettent de voir plus clair quant à l’évolution de notre alimentation :
– C’est aux alentours de 1929 que les grosses industries agro-alimentaires commencent à voir le jour,
– Suivi de prés par la découverte des pesticides de synthèse, qui font leur apparition grâce à la recherche sur les armes chimiques de guerre en 1930,
– C’est au début des années 60 que les additifs alimentaires font leur apparition dans les produits,
– Par la suite, les années 90 laissent place à une multitude de scandales alimentaires
mettant en doute un certain nombre de pratiques.
Ainsi en très peu de temps, les produits de base de notre alimentation ont beaucoup changé et évolué, doublé de nos habitudes de vie. Tout ça combiné à entraîner une mutation profonde de nos modes de consommation et par la même occasion de notre alimentation.
La solution se trouve dans le retour aux sources :
Réapprendre à cultiver simplement, mais également à consommer simplement.
Peut-être va t-il falloir accepter de payer un peu plus cher pour certaines choses et ça n’est pas forcément le cas !
Rejoindre le système des circuits courts, notamment pour les fruits et légumes. Privilégier les matières premières et éviter les produits finis. Parfois, nous pouvons ne pas avoir le choix que d’en consommer, alors lire attentivement les étiquettes.
Apprendre à nos enfants à connaître au mieux les produits.
Ceci est un liste non exhaustive des conseils que l’on pourrait fournir sur le sujet mais c’est un
bon début !
En espérant que chacun de nous arrive se repérer au mieux petit à petit !
Article écrit par Gaëlle Petit, diététicienne à Briançon (05) et membre Miam.
http://petitgaelle05.wixsite.com/dietetiquebriancon
2 Commentaires
13 mars 2017 - 12:46 Répondre
Que pensez vous des pesticides et produits chimiques employés dans l’agriculture et que l’on retrouve dans l’alimentation, les produits se seraient ils pas à privilégier ?
28 mars 2017 - 22:57 Répondre
Si vous vouliez dire que l’agriculture biologique devrait être favorisée , vous avez tout à fait raison !
Elle représente néanmoins que 5% du territoire agricole français …